www.youtube.com/user/delphineboonkens

Kalysta écrit:
faut il passer par l'équitation traditionnelle avant ? est ce que ce genre de pratique est fréquente ? ça m'irait tout à fait bien ....
merci de tous ces éclaircissements.

Kalysta écrit:
[quote]www.youtube.com/user/delphineboonkens

superbe ! merci à toi

Je prends le débat en cours sur le fait de monter ou non les chevaux.

Je suis un peu dans la même optique que Kalysta car je ne monte plus moi-même depuis le décès de Bêtise et que je ne la montais déjà pas beaucoup avant.

J'ai toujours plus aimé les chevaux pour eux-mêmes que pour les monter et j'étais de celles qui préféraient curer les boxes du centre équestre que monter en reprise.
Au grand désespoir de mon instructeur je n'ai même pas voulu passer mes degrés (c'était les galops de l'époque)et refusais les concours de sauts d'obstacles organisés par le club.
Moi ce que je voulais c'était un cheval à moi avec lequel me lier d'amitié et passer des moments de complicité.
Je n'ai réalisé ce rêve qu'à l'âge de 36 ans et il n'y a pas eu un jour où je n'ai remercié le Ciel de m'avoir offert Bêtise. C'est pour ça que son départ prématuré m'a laissée profondément abattue.

Bêtise était montée en mors, mais avait la bouche très sensible et je devais avoir la main légère.... pas de soucis, je me servais à peine des rênes et surtout des jambes et de la voix. Elle comprenait tout, et le simple mot "galop" lui suffisait pour démarrer. Elle adorait les balades, aimait être devant sa copine la double-ponette et ne rechignait jamais à sortir.

C'était le bonheur!
Ma fille la montait parfois sans les rênes et galopait sur une Bêtise qui voulait toujours aller plus vite. Elle avait gardé de sa vie de cheval de course cette envie de gagner même dans les champs moissonnés et.... elle gagnait!

Certains chevaux apprécient d'être montés, il ne faut pas généraliser.
Mais c'est sûrement plus vrai quand ils ont une relation de confiance avec leur cavalier qui est aussi leur ami.
Pour les chevaux de manège c'est vraiment différent.
J'ai pitié d'eux car tourner en rond des journées entières et finir à l'abatoire quand leur carrière est finie n'est pas une vie digne de ce nom.

Bêtise était réformée des courses (elle était trotteur français) et retirée de la reproduction, c'est à dire qu'elle ne valait plus rien sur la marché sauf le prix de la boucherie.
Et il y en a tant dans son cas qui n'ont pas la chance d'être rachetés par un propriétaire qui leur offrira une vie décente.

Maintenant j'apprécie beaucoup de m'occuper de mon poney et de ma jument apaloosa sans leur demander rien d'autre que d'être là.
Juste d'être là, de me faire des calins, me parler, fouiner dans mes poches à la recherche d'un bout de pain, me souffler dans le cou et arriver au galop quand je vais les voir.
QUE DU BONHEUR! Je sens leur bonne odeur de cheval et j'enfouis mon visage dans leurs crinières dans lesquelles les fées ont fait des tresses.

Je pose ma joue sur l'encolure toute chaude et j'embrasse leurs naseaux si doux. Et je sais qu'ils m'aiment car ils me le disent.
Mais je n'ai pas besoin de les monter, pas besoin de les dominer.... juste besoin qu'ils soient là!

Corolle écrit:
Néanmoins, la première fois que j'ai entendu parler de communication animale, c'était dans un reportage montrant une jeune femme, communicatrice, et un cheval de compétition que sa maîtresse voulait mettre à la retraite après de nombreux concours.
La communicatrice qui avait parlé avec la jument de compétition était Ariane Troubat.
Elle nous a raconté lors du stage le reportage tel qu'il avait été tourné.

Certains chevaux aiment cette vie de compétition et n'en voudraient pas d'autre.
Ils se sont incarnés pour ça.
Mais le mieux en effet, est de demander au cheval ce qu'il aime faire et d'en tenir compte.
Etoile m'a jument a demandé à travailler à côté de moi.... alors je la promène et elle est toute contente! Je la sens épanouie et attentive à mes attentes.

Et j'ai toujours préféré récompenser généreusement les bons résultats que punir les mauvais. Etoile qui est assez trauma est sensible à la récompense et à mes félicitations.
Ca peut paraître bête de la promener en longe dans son pré, mais vous n'imaginez pas la victoire que c'est pourtant!

Mais que ceux qui montent en manège ne se culpabilisent pas, tous les chevaux n'y sont pas malheureux et c'est aussi un choix qu'ils ont fait en s'incarnant.

Quant aux chevaux de comptétitions.... oui, Kalysta, je suis assez d'accord avec toi!

Je ne pourrais pas te renseigner Annie car cela fait déjà 10ans que j'ai tout arrêté, et on ne parlait pas encore trop d'équitation naturelle à ce moment là.

Si tu veux en savoir plus, cela s'appelle de l'équitation éthologique, peut être trouveras tu des infos sur internet!

Pour ce qui est de débuter avec l'éthologie, je suis sure que ça ne poserait pas de problème.
Quand on débute, si on a une selle et une bride, on s'accroche un peu à tout, et j'ai toujours trouvé que mes élèves progressaient plus vite en montant à cru (sans selle) car cela oblige a attraper de l'assiète rapidement. Après c'est sur c'est plus facile quand on est un petit bout de 10ans, mais ce n'est pas impossible.


Message édité par : Kalysta, à : 24-04-2011 à 20:44

Tu as des photos de tes chevaux Nahéva?

C'est sur qu'il y en a qui doivent aimé être montés, Mystère par exemple était le seul du manège qui venait en galopant quand je l'appelait dans sa prairie. Par contre quand mes demis pensions venaient le chercher, il partait le plus loin possible
Mais nous n'avions plus les moyens après la mort de ma maman et donc j'ai du le "partager" pour payer sa pension moins chère. Il en a souffert, il a commencé à maigrir, à déprimer, et le tout a fini par un bouchon dans les intestins qui nous a obligé à mettre fin à ses souffrances.

Je regretterai toujours d'avoir permis à d'autres personnes de le monter, d'autres qui n'avaient pas cette complicité avec lui, et il n'a pris aucun plaisir à les porter, même s'ils montaient bien.

Pour le travail, nous n'ont plus quelque fois on n'a pas vraiment envie et certaines fois, on est motivé. Peut-être que les chevaux sont pareils.
Ma jument préfère clairement certaines diciplines et d'autres non. Elle l'exprime dans son degré de motivation, je l'ai vu clairement de prendre la main et sauter un obstacle alors que je ne lui avais strictement rien demandé.
Par contre elle ne met aucune énergie dans d'autres diciplines.
Certains chevaux vivent l'adrenaline des compétitions en osmose avec leur cavalier.

Par contre avez-vous des exemples de CI avec des chevaux décédés ou non pour savoir ce qu'ils pensent

adelaide écrit:

le livre de Laïla del Monte, "Communiquer avec les animaux" contient plusieurs communications avec des chevaux. Elle les connaît bien, les chevaux sont sa spécialité. On apprend beaucoup sur eux en lisant ce livre.

Kalysta écrit:


peut être l'avaient ils plus que tu ne le penses ....
je comprends mieux là aussi ta réticence à faire monter.
Il me semble pourtant qu'un maitre digne de ce nom aime et respecte son animal sait être doux et aimant même si c'est pour le travail . Cela doit être assez fréquent sinon il n'y aurait pas la complicité que l'on peut sentir et voir entre eux.

de Nahéva : "Mais je n'ai pas besoin de les monter, pas besoin de les dominer.... juste besoin qu'ils soient là!"
Je suis souvent d'accord avec toi Nahéva mais pas là, je trouve que cette phrase peut être culpabilisante pour ceux qui montent anciens ou nouveaux qui veulent connaitre quelque que chose qui existe et ceci passe par un apprentissage, qui vaut ce qu'il vaut. Pourquoi parler de domination ? C'"est comme si posséder un cheval devenait "pour pouvoir l'asservir " et alors pourquoi ne pas le laisser libre de tout maitre purement et simplement ?
parce qu'on peut monter sans dominer comme posséder un animal sans vouloir être le dominant. i l'animal fonctionne par hiérarchie, on pourrait aussi parler de la même chose. Mais heureusement elle peut être saine et aimante, comme on voit des maitres uniquement possédant et dominant par la maltraitance.

Personnellement, Je ne me sens pas vouloir dominer le cheval en montant sur lui, mais me rapprocher de lui, parce qu'il a ce rôle là et moi un autre à cet endroit. et l'approcherau travers un art qui se pratique.

Ca me fait penser à l'autorité sur les enfants, il y a l'autoritarisme et l'autorité,la saine, celle nécessaire à l'éducation. On ne va pas dire qu'il ne faut pas faire d'enfants pour ne pas avoir à exercer une autorité pour les dominer. Tout est dans l'intention et la façon de faire.Ce qui change, c'est l'amour. Heureusement que ceux qui montent ne sont pas forcément dans la domination et le pouvoir. Ce dernier peut malgré tout s'exercer bien plus subtilement vis à vis du cheval sans monter dessus. Ca reviendrait à dire monter = domination,je le trouve trop réducteur et généralisé. Bien sûr, il y a de tout et ça peut se rencontrer mais c'est comme tout.. ne pas généraliser ni projeter ses peurs ; on peut voir aussi comme c'est dit dans les posts précédents, chacun son rôle, le cheval a un karma, il est venu pour cela et le cavalier a quelque chose à faire avec lui qui peut être dans l'amour.

adelaide écrit:


dans les CI que j'ai faite sur le forum pas de regrets d'être ou avoir été monté par leur maitre, rien de formulé dans ce sens.Le dernier de Jappeloup était très clair, il était en osmose avec son maitre et mourir peu de temps après sa retraite, est ce de l'usure ou du regret de ne plus faire ce qui le motivait dans la vie? quelle interprétation l'humain y mettra ? Dans son cas, il semblait que c'était plus le choc de ne plus courir .....
J'ai nommé dans un des derniers post de "contact physique avec le cheval"les chevaux que j'avais eu en CI.