Bonjour à tous,

Une amie à moi dont le chat était très malade la semaine dernière vient de le faire euthanasier.

J'avais fait à ce chat des séances de Reiki sans parvenir à le soulager et j'ai donc conseillé à mon amie de le conduire chez le vétérinaire.

Il était si mal en point et souffrait tant qu'elle a pris la décision de l'euthanasier.

Elle n'avait que cet animal et m'a demandé conseil bien souvent.

Ce matin, je vois mon amie au boulot et je lui demande comment elle va.
Voici ce qu'elle me répond:
"- Pas fort, c'est beaucoup plus dur que je ne le pensais, mais pour toi c'est moins difficile d'en perdre un, parce que tu en as tellement que tu te rattrappes avec les autres"
J'ai cru que j'allais me mettre en colère!!!!

Je me suis donc maîtrisée pour lui répondre le plus calmement possible:
"-Je t'arrête tout de suite, ne va pas croire des choses pareilles! Que l'on ait un ou plusieurs animaux de compagnie, le départ de l'un d'entre eux est toujours extrèmement douloureux.
Si tu as trois enfants et que tu en perdes un, tu crois que tu souffres moins parce que les autres sont là? Non, l'absence et le vide que laisse le défunt n'est pas comblé par ceux qui restent. Il en manque toujours un!"

Elle a vu qu'elle avait fait une bourde et a acquiescé, mais le mal était fait!

Pourquoi les gens croient-ils toujours que c'est plus facile pour les autres que pour eux? Et aussi plus facile parce qu'on a d'autres animaux?
La perte d'un être cher est toujours un moment de grande souffrance, alors pourquoi la minimiser chez les autres?

J'aimerais beaucoup connaître votre point de vue.

De mon point de vue, je pense qu'elle voulait dire que les personnes qui ont d'autres compagnons peuvent se raccrocher à eux, ne pas être seule avec leur souffrance, parce que pour ce qui est des humains, on sait combien les gens sont indifférents à ce que l'on ressent comme douleur pour la perte d'un être aimé.

J'ai eu amie qui a des nombreux animaux depuis toujours et qui m'a dit que le dc de ses compagnons était de plus en plus difficile à supporter, que la difficulté de se relever était plus dure chaque fois.

Quand Pirouette s'en est allée, si j'avais eu un autre compagnon de vie avec elle, ma douleur aurait été de la même intensité mais la présence de l'autre m'aurait beaucoup aidé à supporter l'épreuve.

Je pense, je suis convaincue même, que la perte de l'animal en elle même est tout aussi douloureuse même lorsqu'on a d'autres animaux, par contre je pense qu'on doit se sentir moins seul quand d'autres animaux sont là pour nous occuper, nous obliger à s'occuper d'eux, quand ils font que la maison continue à vivre même sans l'un d'entre eux.

Mais c'est mon avis et mon ressenti pour moi même

je partage ces points de vue. QUand j'ai perdu ma caniche, j'avais déjà Tessy et ça m'a bien aidée. Quand j'ai perdu Tessy, j'étais déjà seule et ce fut pire. Alors que ceux qui sont présents, aident rien que par leur présence,que cela donnent une bonne raison de continuer ou de s'accrocher,
j 'y crois .

J'ai remarqué aussi que d'être croyant, quelque soit sa religion ou sa spiritualité, donne une force, donne un point où se raccrocher..et pourtant c'est de l'invisible. Néanmoins pratiquement tous ceux que j'ai connu, moi la première, ont pu s'aider ainsi. Pour moi sur le fond, c'est tout à fait pareil.

Quand m on père est décédé, une collègue à mon mari m'a dit (le lendemain de l'enterrement) "à son age ..". . avec une belle indifférence, enfin aucune compassion. Je l'aurais "bouffé" . Bien sûr avec du recul, j'ai mieux compris ce qu'elle voulait dire..elle a du mal s'exprimer . Il y a des moments où les gens feraient mieux de se taire .. Est ce que c'est parce qu'on a passé les 80 ans que l'on accepte mieux ( après peut etre, et encore .. mais le lendemain ) et que ce doit être banalisé.. ?; je lui en ai longtemps voulu . Pour celui qui reste, qui aimait, c'est une grande souffrance, c'est tout.

Je crois que comme toi, Naheva, j'aurais été en colère d'avoir entendu de telles paroles. Ta comparaison avec la perte d'un enfant est très juste.

Mais bon peut-être cette amie est-elle simplement maladroite, son chagrin est encore très récent et dans quelques temps il est possible qu'elle réalise son erreur.

Les autres animaux eux-mêmes souffrent après la mort de l'un d'entre eux, aussi je me demande si finalement l'ambiance à la maison n'est pas pire encore que lorsqu'on est seul avec son chagrin et qu'on n'a à s'occuper que de soi-même. Mais c'est une situation que je n'ai pas connue, donc je ne peux que faire des suppositions.

Une chose est sûre, avoir d'autres animaux n'aurait pas rendu la mort de Cachou moins pénible pour moi. En revanche je reconnais que l'arrivée de Figolio, trois mois après, m'a obligée à vivre dans le présent et à aller de l'avant au lieu de rester dans la nostalgie. Mais à ce moment-là j'étais déjà à peu près apaisée, et je n'aurais pas pu avoir un autre animal avant, je n'aurais pas été disponible pour lui. Et cela a même ravivé mon chagrin au début, car j'ai réalisé que la vie reprenait son cours, sans Cachou.

Merci pour vos réponses, je sais que vous avez raison!

J'ai réagis un peu vivement aux paroles de cette amie, et je me demandais moi-même pourquoi!
Il m'a fallu 24 heures pour comprendre. En fait ses mots ont réactivé quelque chose que j'ai toujours voulu occulter: l'impression que mes problèmes n'en sont pas comparés aux siens, jusque dans le chagrin lié à la perte d'un animal.

En fait , ça a été la goutte d'eau qui a fait débordé un vase, qui je le comprends maintenant, n'était que trop plein!

Dans le livre de Doreen que je lis en ce moment, il est question des liens éthériques que l'on crée avec certaines personnes et qui nous enchaînent.
Je crois avoir un lien avec cette amie.
Elle a toujours quelque chose à me demander: un service, un renseignement, un prêt...
et moi j'accède à tout, parce qu'au fond elle est gentille, alors que je ne demande pratiquement rien en retour.

Alors hier quand elle a dit que c'était moins difficile pour moi que pour elle..... j'ai rué dans les brancards!

Je ne regrette rien, car cet épisode m'a permis de comprendre beaucoup de choses, et maintenant je vais mettre des distances et ne plus répondre à toutes ses demandes.

Corolle, tu as posté pendant que j'écrivais, mais merci à toi aussi pour ta réponse qui me fait chaud au coeur... car il est un peu lourd mon coeur!

Oui, tu as raison, quand nous perdons un animal alors qu'il y en a d'autres à la maison, il faut aussi prendre leur chagrin en compte.
Mais c'est vrai que ceux qui restent nous aident bien par leur présence rassurante et affectueuse.


Message édité par : Nahéva, à : 04-11-2010 à 14:00

Même si tout ce qui a été dit est vrai, j'aurais réagi comme toi Nahéva. C'était blessant même si ce n'était pas volontaire, surtout venant d'une personne qui a ta confiance.
Prends un peu de recul ton coeur finira bien par s'alléger. Des fois il suffit de pas grand chose pour nous faire très mal et éveiller de la colère en nous. Ca m'arrive svt, j'ai beau me raisonner, il me faut quelques heures voir jours pour retrouver l'équilibre...
C'est le revers de notre grande sensibilité

Quand je suis énervée ou surprise par le comportement d'une personne, j'essaie toujours de savoir pourquoi elle agit comme cela, de me mettre à sa place et de voir comment je réagirai dans sa situation, ça aide à comprendre mais pas à être d'accord avec elle, c'est différent.

Bonjour à tous,
C'est la première fois que je viens sur ce forum...je suis dévastée par le décès de mon chat que j'aime profondément. Je ne cesse de pleurer et ne parviens pas à remonter la pente.
Il souffrait d'une insuffisance rénale chronique. J'ai dû prendre la terrible décision de l'euthanasie car il ne s'alimentait plus et arrivait peine à se mouvoir... Je vis très mal son absence.Il me manque terriblement. Il semberait que certaines personnes puissent entrer en communication avec les animaux défunts...je souhaiterai en savoir plus.
Un grand merci!