...et souffrent de leur départ !



A l"attention de ceux qui aiment les animaux (et souffrent de leur départ!)

Le 31 janvier 2001, à 11h.30’, notre petite fée Cendrène a été euthanasiée.
Elle allait avoir 19 ans.
Ce fut dur, très dur, d’autant plus que chez le vétérinaire les choses ne furent pas faciles ;
étant donné l’âge et la maladie il ne parvenait pas à trouver la veine de la patte et a du faire
une piqûre directement dans le coeur après avoir fait une intramusculaire pour endormir un
peu.

Là encore, j’avais la petite chatte dans les mains pendant l’opération, caressant son petit
minois. Etant donné ce que l’on ressent dans le coeur à ces moments là, je me demande
comment il est possible d’en survivre tant cela fait mal.
Et pourtant, il est bien vrai que nous n’avons aucune attache réelle à la vie dans la forme, au
corps, à tout ce qui tient à la terre.
Mais il est une chose que rien au monde ou ailleurs ne peut empêcher c’est l’amour
authentique que l’on peut porter à certains êtres qu’ils soient humains ou animaux.
Nous avons beau savoir et constater qu’il ne s’agit que de l’abandon de l’enveloppe physique,
du moment où nous demeurons nous-mêmes enfermés dans ce monde physique dense, il y a
une immanquable déchirure.

Nous avons vécu en osmose avec l’être cher, humain ou animal. Le mot déchirure est donc
bien chirurgicalement exact, puisqu’il s’agit d’une séparation et d’une coupure éthérique,
d’une extraction d’une partie de notre propre corps éthérique qui était amalgamé avec
l’éthérique de celui ou celle qui s’en va.

Ajoutons à cela le sentiment d’attachement humain qui, loin d’être une erreur ou une faute ou
une tare, est bien ce que je considère comme la dignité et la noblesse de l’être.
Un de nos Sages Instructeurs conseille de méditer sur le mot ‘’attachement’’. Car en fait il ne
s’agit pas de lutter et de se crisper à s’étouffer pour se ‘’détacher ‘‘, comme certains
enseignements le conseillent ; il ne s’agit pas de devenir secs et sans coeurs et d’avoir honte de
ses larmes !
Non, non et non

J’ai médité longuement sur l’attachement et j’ai découvert que le fait d’aller au fond, au bout
et pleinement, avec tout son coeur, toute son âme, au bout, au fond, au tréfonds de
l’attachement que l’on peut avoir pour quelqu’un ou pour un animal, conduisait
inévitablement à l’élévation.
L’attachement à l’individu, à l’être que l’on a aimé et chéri, nous conduit, avec lui, à lui,
jusqu’aux régions éthérées où il demeure.

C’est comme si on passait sous la coque d’un navire, croyant y mourir, pour réapparaître à la
lumière, autrement et ailleurs. L’attachement se purifie, se fait amour pur, demeure.
On constate que le lien est indéfectible et qu’il se situe au-delà de la forme transitoire. Il
existe un lien de vie, un lien d’énergie subtile, je dirai ‘’éthérique cosmique’’ pour ceux qui
connaissent un peu les différents degrés de substance vitale où les êtres vivants peuvent
évoluer.
On nous a souvent demandés ce que deviennent nos animaux domestiques après leur mort.
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De ce que nous avons compris, nous n’en faisons pas une attestation formelle puisque nous ne
pouvons rien prouver avec des mesures terrestres.

Mais nous avons vu que :

- un animal, après avoir quitté son corps physique, reste quelques tempsdans son corps
astral, qui a une vie intense, auprès de ses maîtres, d’autant plus quand le lien d’amour a
été très fort. Il demeure dans l’aura astrale de ces derniers, et, pour ceux qui ont parfois la
vision astrale, on peut les voir, naviguer leur train - train comme si de rien n’était.

- Quand il y a encore près de ses maîtres un autre animal familier, il peut se manifester par
son entremise. Nous avons vu cela avec Pillou qui s’est clairement manifesté par le moyen
de Cendrène laquelle pendant quelques temps était tantôt Cendrène, tantôt Pillou.
Cela se voyait dans la façon de miauler toute différente, et dans le comportement en
général. Par ailleurs, autant Gilbert que moi avons ‘’vu ‘‘, vraiment ‘’vu’’ Radieuse, près
de nous, dans la chambre, le soir. Nous avons vu aussi Cendrène, peu après l’euthanasie,
rôder sur la terrasse, toute tranquille…

Cela n’a rien d’étonnant quand on sait qu’il peut en être de même avec les êtres humains ;
certains décédés peuvent se manifester par l’intermédiaire d’un médium particulièrement
réceptif ; cela, tant que durera le temps de transit dans le monde astral. En fait, la conscience
d’un individu dépend du corps qu’il occupe, et ce corps n’est pas seulement fait de matière
physique mais aussi de substance astrale et, pour les humains, de substance mentale. Nous
avons toujours un corps qui est le véhicule de notre conscience d ‘être.
Pour les humains, comme pour les animaux, on finit par abandonner aussi le corps astral.

Pour les animaux, il y a donc élévation dans l’âme- groupe, sous l’égide du grand déva qui
patronne cette âme- groupe. Mais, quand il s’agit d’animaux presque totalement individualisés
comme nos animaux familiers, je reste convaincue que l’entité demeure et que le lien
karmique demeure avec les Maîtres.

Rien ne peut être dissout. La vie est bien une et les points de vie reliés par un lien d’amour pur
sont indissociablement liés.
Le lien qui persiste n’est vraiment pas fait d’argile. Il est fait de cette substance spirituelle qui
est l’éther cosmique. L’éther cosmique est ce monde de ‘’ vie plus abondante ‘’ dont parle le
Christ et qui commence, pour nous, humains, à partir de la vibration de l’âme.
De même qu’un disciple humain est lié indéfectiblement à son Maître spirituel, au-delà du
temps et des formes corporelles prise dans l’espace, au travers des incarnations, de la même
manière les animaux qui nous furent proches et liés par le coeur et l’âme, nous restent liés.


Nous avons trop tendance, alors que nous sommes emprisonnés dans ce corps de terre, d e
croire qu’il n’y a de vie et de liens que dans ce corps transitoire.
Mais celui qui commence à ressentir l’unité intérieure des âmes voit bien que les liens et les
relations véritables, qui sont fondés sur un authentique amour procèdent des sphères
supérieures de conscience et de vie et, en cela, perdurent évidemment au-delà de la vie du
corps de terre et de la durée du corps astral.
Cela nous apparaît comme logique ; mais ceux qui veulent démontrer les faits spirituels dans
une éprouvette ou un tube à essai ne pourront jamais démontrer par-là les circuits supérieurs
de la Vie .Comme le disait un Maître spirituel : on n’enferme pas l’âme dans une éprouvette !
Pourtant les faits sont là et ils sont reconnaissables et peuvent être expérimentés par
quiconque le veut et s’applique à la discipline utile pour cela.

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Maintenant, savoir cela n’empêche pas la douleur de la séparation terrestre, car il existe bien
le temps à poursuivre dans l’absence de l’être qui nous accompagnait et le vide est bien
douloureusement ressenti sur ce plan là.
Ce que je voudrais dire encore c’est qu’il n’y a pas lieu d’avoir honte de ses larmes.
La sensibilité d’un coeur humain lui donne sa dignité et sa noblesse et il vaut mieux un coeur
mouillé de larmes qu’un coeur sec qui s’enorgueillit de son indifférence !
Le non-attachement prôné par les Maîtres de Sagesse n’est pas de l’indifférence. C’est
seulement l’aptitude à cultiver les vrais valeurs de l’attachement à la vraie Vie, au-delà des
formes périssables. Dans l’infinitude de l’Amour Universel qui est le fondement de
l’existence, à tout instant, le point de vie et de lumière que je suis en vérité, au-delà des
limitations de ce corps terrestre, peut toucher, sentir, partager, vivre l’osmose enivrante avec
tel ou tel autre point de vie que les grandes lois d’affinité et de karma maintiennent en relation
avec moi-même.
Nous avons à apprendre dès à présent, à aller au-delà des limitations de notre sphère terrestre
concrète.

Je voudrais dire encore, mais je pardonne d’avance à qui ne veut pas me croire, car il ne s’agit
pas de croire mais de ‘’savoir ‘’, je voudrais dire que j’ai eu la joie de ‘’voir’’ un jour, ou
plutôt une nuit en astral, notre belle Radieuse et notre beau Pyrrhus, courir côte à côte dans la
lumière, dans un champ de fleurs ! La lumière et la beauté de ce champ dépassent de loin ce
que j’ai pu voir sur la terre, même si notre terre est belle, quand les humains ne la souillent
pas de leurs déchets…
Bien sûr, cela m’arrive très rarement de voir en ‘’astral ‘‘, comme on dit. J’ai, il y a
longtemps, fermé la porte de ce monde, pour moi, délibérément et volontairement, car ce n’est
encore qu’un monde de formes transitoires.

Mais je reconnais que lorsqu’on est encore emprisonnés dans le monde physique dense, il y a
une consolation basée sur la vérité vivante, à constater la continuité de cette vie, de plan en
plan, de forme en forme. Le plan astral qui est le plan immédiatement post-mortem, est une
étape incontournable que l’on franchit plus ou moins rapidement quand on s’échappe des
limitations de la terre.
Ce que je comprends maintenant, en définitive – une définitive relative ! – c’est que ceux qui
sont passés dans les sphères subtiles après l’abandon du corps physique peuvent toujours être
touchés par l’élan du coeur. Nous pouvons bien ‘’ toucher ‘’ dans l’âme, les êtres supérieurs à
notre propre évolution humaine. Alors, si nous pouvons toucher les Maîtres de Sagesse qui
vivent dans les sphères éthériques cosmiques, à plus forte raison pouvons-nous toucher nos
compagnons humains, dans les sphères du haut astral, et nos compagnons quatre pattes, qui se
trouvent là aussi, en attente d’une éventuelle réincarnation, ou non …

Je ne suis pas du genre à chercher des contacts dans le monde astral. Ceux que j’ai eus ont été
spontanés et non de ma volonté ou de mon désir. Au contraire ! Malgré tout l’amour que j’ai
pour celle qui fut ma mère, je n’ai même pratiquement jamais rêvé d’elle depuis son départ.
On dit que l’on rêve de qui l’on pense. A ce moment là je devrais rêver tous les jours de mes
parents, de mes animaux, de mon frère.

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Les seules fois où je les ai ‘’vus’’, ce n’était pas un rêve …En fait, je ne rêve jamais de ceux
que j’aime et à qui je pense.
Donc, on ne fabrique pas ces choses là.
S’il m’arrive de rêver de quelqu'un de nos connaissances, proches ou lointaines, il s’avère
toujours par la suite qu’il se passe quelque chose pour eux. Nous avons des nouvelles ensuite
qui confirment le rêve.
Mais j’avoue qu’il m’arrive de rêver la nuit, et je peux reconnaître que ce ne sont souvent que
des rêves dus à l’état du cerveau et de ses enregistrements d’images environnantes .
J’ai trouvé très indicatrice la question de Gandhi à Lanza del Vasto :
‘’Est-ce que tu rêves la nuit ? ‘’
Et Lanza de répondre : ‘’Non , je ne rêve pas ‘’.
‘’Tant mieux ‘’ a répondu Gandhi…
Ceux qui sont conscients de la valeur relative des rêves seront de cet avis .
Ce qui compte, donc, ce n’est pas de rêver , ce n’est pas d’espérer , ce n’est pas de croire ,
mais c’est de savoir .

Et , en vérité des vérités , le Coeur sait des chose que la raison ignore.
J’ai plongé aux yeux de mon chien , de mes chats , et je me suis enivrée à la source de la
lumière et de la vie - amour .Oui, oui .
Et s’il m’arrive de dire que j’ai perçu Cendrène ou Pillou , ou Radieuse , là, dans le coeur ,
c’est qu’elles se sont manifestées .Qu’on le veuille ou non .
A plus forte raison si je dis que ma mère est parfois près de moi quand je jardine. Elle en
connaissait tant sur le jardin ! Et moi , je n’y connais rien .
Mais quand elle est là je sais ce que je dois faire !


Le problème des humains c’est qu’ils sont capables de construire des fusées pour aller à des
années lumière de distance , alors même qu’ils ne sont pas capables d’ouvrir la porte du coeur
pour partager l’existence avec tous ceux qui s’y trouvent ! Ce n’est pourtant pas loin et cela ne
coûte rien .
Alors, je salue de bon coeur tous les bons entendeurs !
Et cet ouvrage étant dédié à, une noble représentante de la gent canine, je termine dans le
contact profond, vital, du coeur et de l’âme , dans le souffle de Sirius, l’étoile du Chien , dont
l’amour pénètre tout coeur ouvert et lui apporte son oxygène !




Ce texte est extrait du livre , inédit , ‘’ Adorable Bouboune ‘’ écrit par Monique Le Capon