Puisqu'on parle des chats voici les histoires de ceux que j'ai recueillis.
Le premier venait de la rue et c'est mon mari qui l'a trouvé dans un village, abandonné et errant par un hiver glacial. Il semblait n'appartenir à personne et mourait de faim. Il l'a ramené à la maison et quelqu'un devait l'adopter, mais la personne s'est désistée, alors Bijou est resté chez nous jusqu'à sa mort, 11 mois plus tard sous les roues d'une voiture.
C'était un chat tigré absolument adorable qui dormait entre les pattes de ma chienne bas-rouge. Je l'ai beaucoup, beaucoup pleuré.
Ensuite nous avons recueilli, toujours dans la rue, Fabiola, une chatte persanne chinchilla de pure race.
Ce jour là nous avions laissé les enfants chez leurs grands-parents paternels durant quelques heures et quand nous somme revenus, ils jouaient avec ce tout petit chaton, sale à faire peur et sentant atrocement mauvais, mais si mignon avec les enfants.
Il trainait dans le quartier, seul et terrorisé, mais je ne voulais pas l'emmener chez nous parce que je pensais que quelqu'un devait chercher un si joli petit chat blanc.
Nous l'avons mis derrière le mur d'un jardin pour qu'il n'aille pas dans la rue, mais au moment de partir en voiture, ma plus jeune fille, presque un bébé encore, s'est mise à pleurer toutes les larmes de son corps en disant "il pleure le petit chat".
Et c'était vrai que ce chaton pleurait de toute la force de son désespoir.
Alors, devant tant de détresse de part et d'autre, je suis descendue de voiture et j'ai pris le chat sur mes genoux, sur ma belle robe, en me disant qu'elle irait directement dans la machine en arrivant.
C'était un petite chatte et je l'ai signalée à la SPA, mais personne ne l'a réclamée. Ma mère est tombée sous son charme, ce qui m'a bien arrangée parce que je l'aurais gardée, mais que ma minette n'était pas d'accord et nous fuyait pour manifester son mécontentement.
Fabiola a pris un bain chez nous, elle a été traitée pour la gale et nous aussi, parce qu'elle nous l'avait transmise et elle a vécu très longtemps auprès de mes parents où elle a été très gâtée.
Encore une histoire...
Une autre fois, j'ai vu passer "quelque chose" dans mon garage et ce quelque chose était furtif mais opiniatre.
Au bout de quelques jours j'ai fini par identifier un petit chat gris qui entrait pas la chatière de ma minette et venait dormir dans le garage. Visiblement, il connaissait bien les lieux, mais nous avons fini par mettre la main dessus et il ronronnait de bonheur de voir qu'on ne le chassait pas et qu'on le nourrissait.
Encore une fois, nous ne pouvions pas le garder, toujours à cause de la chatte, très jalouse et possessive. Nous lui avons donc trouvé un bon foyer et c'est ainsi que Myrtille a continué sa vie entouré d'amour.
Le dernier qui soit arrivé chez nous est Samy, dont j'ai beaucoup parlé ici.
Lui, il est arrivé par les toits, un matin de printemps en nous suppliant de l'adopter parce qu'il n'aimait pas du tout être seul dans cette campagne qui le terrorisait. C'était un jeune matou gris et blanc qui s'est incrusté chez nous malgré sa peur insurmontable de mes chiens.
Je l'avais appelé dans mes prières depuis que ma dernière minette s'était faite écraser quelques mois plus tôt et parce que je ne voulais plus avoir de chat, sauf s'il en venait un de son plein gré.
Samy s'était annoncé en rêve peu de temps avant et m'avait donné son nom, donc je n'ai eu aucun mal à le reconnaître quand il est arrivé. Lui aussi s'est fait écraser, mais avant il m'avait délivré de nombreux enseignements.
Il y a eu également ce matou noir et blanc qui vivait en ermite dans les bois, mais ne refusait pas de manger tout ce que je lui donnais.
Il dormait sur un coussin dans l'abri de jardin et ne sortait que le soir et la nuit. Je n'ai jamais pu l'approcher car il s'enfuyait dès qu'ils nous voyait, mais il entrait en cachette dans la véranda pour y manger la nourriture de Samy.
Je l'ai nourri ainsi tout un hiver, puis un jour ma voisine m'a prévenue que mon chat était écrasé devant chez elle, mais ce n'était pas Samy, c'était le chat noir et blanc.
Alors je l'ai ramassé et je suis allée l'enterrer dans ces bois qu'il aimait tant avec des gestes émus.
Après Samy, il y a eu Kitty, ma belle minette dont le deuxième anniveraire de décès sera le 17 mars. Mais Kitty, ce n'est pas moi qui l'ai recueillie dans la rue, ce sont d'autres personnes et elles ont passé une annonce pour lui trouver une famille. Cette famille c'était nous et Kitty ne m'a fait de mal que le jour où elle est partie à la suite d'une banale intervention chirugicale.
Je sais que si un autre chat se présente chez moi de son plein gré, je le garderais parce que D'julia, ma petite chatte, accepte de partager son espace avec d'autres chats.
Cependant j'ai aussi deux chiens qui adorent terroriser tout ce qui entre dans leur jardin et même s'ils ne leurs feraient aucun mal, ça n'encourage pas les minous et entrer.